Quelques Remarques sur les Lactaires de Christian
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Notes sur les Lactaires roux
Christian a bien de la chance. La même année, 4 espèces d'Ichorati (s.l) dans son panier et même 3 dans la même semaine! Heureusement Christian ne s'occupe pas que de Lactaires ! En comparaison, en une dizaine d'années d'observations, je ne suis toujours pas capable de différentier plus d'une espèce malgré des dizaines de récoltes.
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L.britannicus et L.britannicus f.pseudofulvissimus
Suivent la description classique de ce que j'appelle L.subsericatus. On ne voit pas tellement la justification d'une forme. Sur la photo, chapeau de couleur ± unie alors que la forme est souvent décrite à marge différentiée (orangé vif à marge assez pâle, C1578). Surtout l'habitat semble inversé, forme récoltée sous pessière alors que la diagnose dit "in frondosis argilo-calcareis" (Basso-573). A noter l'absence de couche "ixo" pour le piléipellis.
C'est le contraire pour la plupart de mes récoltes.
A noter que M.BON à effectivement plaçé L.britannicus et L.subsericatus dans les "Mitissimi" (piléipellis filamenteux), ce qui est peu compréhensible, les diagnoses de Reid (pour L.britannicus) et K-R (pour L.subsericatus) mentionnant explicitement le caractère celluleux du piléipellis ("stratum pseudoparenchymaticum", "articoli sottostanti... dilatanti, un po' globosi")
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L.ichoratus
Nouveau, noté une seule fois sur les tables en quinze ans de mycologie!
Pourtant la description micro donnée s'éloigne peu et est même typique des descriptions classiques de L.subsericatus ou de L.britannicus (Basso-566 et Basso-572). La phrase et la conclusion sur le Q sporique ne me semble pas trés compréhensible.
La différence est elle à rechercher dans la saveur amère ? C'est vrai,
que pour moi, L.subsericatus est à peu prés doux, mais Romagnesi note "amère ou tardivement âcre" dans sa diagnose et Reid "mite poi piu o meno molto acre" (Basso-566). Cela ne suffit donc pas pour parler d'un autre champignon.
L.ichoratus est un nom friesien et depuis tout mycologue s'intéressant aux Lactaires a eu son ichoratus, mais en général dans un sens différent, personnel. Pour ne parler que de la saveur, par ex. Blum décrit L.ichoratus, "chair douce et inodore, lait blanc et doux" (en opposition avec L.tithymalinus à chair nettement âcre) suivi par Marchand (M571) et Courtecuisse (C1584).
En conclusion, il me semble vain de vouloir plaquer un nom choisi dans la littérature ancienne sur une récolte réelle. Ce qui importe, c'est le nombre d'espèces et comment les différentier (if possible).
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L.fulvissimus
Eléments positifs, lait non jaunissant (mais Christian nous avait déjà présenté un L.fulvissimus (p.142) dont le lait jaunissait à la longue sur papier blanc !), éléments filamenteux en épicutis (mais ne correspond pas à un piléipellis ixotrichoderme tel que présenté par Basso-553), mais comportant des éléments celluleux dans le subcutis. Malheureusement les spores sont typiquement L.subsericatus et l'habitus des champis n'a rien de bien particulier. A confirmer.
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Autres Lactaires